Ayers et al., 2009 et Gander & von Känel, 2006 démontrent une prévalence d’un état de stress post-traumatique d’environ 15 % (près d’une personne sur 5) chez des patients revascularisés (stentés ou pontés) à 12 mois après un infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST (STEMI) aigu.
La survenue d’un syndrome de stress post-traumatique (PTSD) a réciproquement un impact sur le pronostic, comme suggéré par Von Känel et al. (2011) dans une étude impliquant 297 patients ayant subi une intervention d’urgence pour un infarctus aigu du myocarde. Ils ont trouvé que les patients présentant des symptômes de PTSD durant la première année après l’événement avaient un risque d’apparition de nouveaux événements cardio-vasculaires augmenté d’environ 42% !
La méta-analyse de 37 études effectuée par Dusseldorp, évaluant les programmes d’éducation et de gestion du stress pour les coronariens, montre une réduction de 34 % de la mortalité cardiaque, une baisse de 29 % du nombre de récidives, un effet significatif sur la pression artérielle, les taux de cholestérol, le tabagisme et l’hygiène de vie en général.
(Dusseldorp E, Van Elderen T, Maes S et al. A meta-analysis of psychoeducational programs for coronary disease patients. Health Psychol 1999 ; 18 : 506–19)
« Un stress permanent est associé à un odd ratio de 2,17 à l’égard de l’infarctus, un stress financier à un odd ratio de 1,33 et une dépression à un odd ratio de 1,55. Il est démontré que l’hostilité, la dépression, le pessimisme, l’isolement dans un environnement précaire, une sensation de désespoir à l’égard de l’avenir sont significativement corrélés à la survenue d’événements coronariens et vasculaires. »
(Rosengren A, Hawken S, Ounpuu S et al. The INTERHEART study, case control study. Lancet 2004 ; 364 : 953–62)
« Une méta-analyse récente de 11 études prospectives réalisées chez des sujets sains a constaté que la présence d’une tendance dépressive est associée à un risque augmenté de complications cardiaques (risque relatif 2,69). »
(Regulies R. Depression as a predictor of coronary disease. Am J Prev Med 2002 ; 23 : 51–6)
« Selon une étude du SECO, quatre salariés sur cinq en Suisse se sentent stressés – et cela souvent ou très souvent pour un bon quart d’entre eux. Les coûts financiers du stress totalisent pour la population active en Suisse un montant d’environ 4,2 milliards de francs par année ou 1,2% du PIB. Ce total se décompose en frais médicaux: 1,4 milliard de francs, automédication contre le stress: 348 millions de francs, absences et pertes de production: 2,4 milliards de francs. »
(Grebner S., Berlowitz I., Alvarado V., Cassina M. Stressstudie 2010: Stress bei schweizer Erberbstätigen. Schweizerische Eidgenossenschaft: Staatssekretariat für Wirtschaft SECO.)
« Des comportements hostiles et négatifs durant les conflits conjugaux ont pu être lié à une élévation de l’activité cardiovasculaire, des altérations des hormones de stress et une dysrégulation de la fonction immunitaire. »
(Robles T.F., Kiecolt-Glaser J.K. The physiology of marriage: pathways to health. Physiology & Behavior 2003. 79: 409-416)
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